Rallumer le phare

Financement des universités

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Pourquoi le financement public est essentiel

L’université n’est pas une entreprise. C’est un bien commun et un service public qui appartient à toute la société.  Elle a pour mission de contribuer à repousser les limites du savoir établi dans l’ensemble des domaines et de transmettre les connaissances les plus actuelles aux futurs diplômés. Pour qu’elle puisse jouer ce rôle, elle se doit de rester ce lieu où l’on crée, transmet et démocratise les savoirs librement, au bénéfice de toutes et de tous. Et pas seulement au profit du plus offrant.

Or, ce bien commun est aujourd’hui menacé. En effet, le gel et les compressions budgétaires imposés aux universités, combinés à la chute historique du nombre d’étudiantes et d’étudiants internationaux après que le gouvernement leur ait fermé la porte, plongent l’ensemble de nos établissements dans le rouge. Les conséquences en sont plus concrètes que jamais : réduction des budgets de facultés, menaces sur certains programmes, surcharge des professeur·es et de tout le personnel universitaire, fragilisation de la recherche et perte d’accessibilité pour les étudiantes et étudiants.

Un financement public adéquat est la seule garantie que les universités demeurent indépendantes des idéologies politiques du moment et des logiques de marché, capables de poursuivre leurs missions sans céder aux impératifs de rentabilité à court terme ou à des pressions externes de plus en plus fortes. Sans ce soutien, ce sont la qualité de l’enseignement, la vitalité scientifique et la pérennité du réseau québécois qui sont en jeu.

Une crise sans précédent

Dans les dernières années, de nombreuses décisions politiques malavisées ont plongé notre réseau universitaire dans une crise qui nuira grandement aux intérêts des Québécoises et des Québécois à court et à long terme :

  • Une réduction du budget de toutes nos universités dans un contexte inflationniste ;
  • Une perte supplémentaire évaluée à 200 millions de dollars en deux ans, due au blocage par le gouvernement des inscriptions des étudiant·es internationaux·ales ;
  • Des déficits jamais observés dans l’ensemble du réseau universitaire québécois.

Résultat pour les prochaines années ? Coupes dans les facultés, coupes dans l’aide financière aux études, programmes menacés, compressions de services, surcharge des professeur·es et des autres personnels universitaires, de même qu’un risque réel de voir certaines formations disparaître.

Et à plus long terme ? Appauvrissement intellectuel et démocratique, moins de recherche fondamentale, plus de compétition stérile entre universités, fragilisation de nos universités francophones, perte d’attractivité internationale et affaiblissement de notre compétitivité dans l’économie du savoir.

Nos propositions pour rallumer le phare

  • Réinvestir massivement et durablement (+10 % du financement, indexé).
  • Assurer l’accessibilité: bourses, logement étudiant, soutien aux parents étudiants.
  • Protéger l’ensemble du réseau, incluant les universités régionales et la production de savoirs en français.
  • Soutenir toutes les disciplines et toutes les formes de recherche, y compris la recherche fondamentale et non ciblée.

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